Carte postale début 20ème siècle et oeufs décorés en 2015

Patrimoine de Jaligny et des alentours                

LA JUSTICE DE PAIX


   En France, la justice de paix était un tribunal de première instance qui existait sous l'Ancien Régime et dans les premiers temps de la République. Toutefois, le terme "justice de paix" fait désormais référence à des tribunaux d'instance ou à des fonctions spécifiques dans l'organisation judiciaire actuelle.
Historiquement, la justice de paix était un tribunal chargé de régler les petits litiges, souvent de nature civile et commerciale, mais aussi certains conflits familiaux, comme les affaires de tutelle ou de divorce. Son rôle était de permettre une justice plus accessible, rapide et simple, souvent sans intervention d'avocats, et elle avait aussi une fonction de médiation. Il y avait un juge de paix par canton.

 

    La salle de justice de paix existe toujours dans les locaux de l’ancienne mairie, au-dessus de la salle de mémoire. Lorsque la justice de paix a été supprimée en 1959, cette salle est devenue un lieu de réunion pour les associations jalignoises.
Le juge de paix pouvait être assisté d’un huissier et d’un greffier. Il n’y avait pas d’avocat. Sur la photo prise avant 1923, on voit le juge de paix Thimothée Othon Cutxan au centre de la photo. Il est resté 28 ans juge de paix à Jaligny. Il avait pris son poste en 1895 jusqu’à sa mise à la retraite, atteint par la limite d’âge à 75 ans. A gauche, un huissier et, à droite de la photo, le greffier. Les deux personnes au premier plan viennent exposer leur cause.


   Othon Cutxan était né dans le Lot et Garonne et avait eu, avant de s’installer à Jaligny, une carrière de notaire à Lantriac, commune à 15 kms du Puy en Velay. Il y a été maire de 1878 à mai 1888.  Il a eu 4 enfants. Son seul fils est mort au combat au début de la guerre.
Les documents manquent pour l’instant pour parler de son action et de sa personnalité. Il aurait eu un aspect physique remarquable car d’une taille bien inférieure à la moyenne.

Ci-dessus, le recensement de Jaligny en 1901 : Othon Cutxan y figure avec son épouse et deux de ses enfants.

 

Encart dans le journal officiel de la République française : 28 ans 1 mois et 17 jours comme juge de paix et une pension de retraite de 3932 francs.

Auguste Sauroy, un peintre-décorateur
emblématique de la Belle Epoque, à Jaligny.

Les acteurs du comité des fêtes de Jaligny les samedi 9 et dimanche 10 février 1935. Le spectacle s'appelait "Le cirque Touquendèche"

Auguste Sauroy (Tours 1864 - Trévoux 1946), peintre-décorateur, est arrivé à Moulins, venant de Tours, en 1889 où il retournera une quinzaine d’années plus tard. Il exerce aussitôt son talent à Moulins dans la maison Mantin, au Grand café et au théâtre municipal, à Vichy à l’hôtel des Sources, etc. Auguste Sauroy ne se contente pas d’exceller dans son domaine favori, il est  aussi musicien, écrivain, conférencier. C’est ainsi qu’il s’implique dans la réalisation de revues et de cavalcades qui, toutes, remportent un beau succès populaire. 

 

Il faut ajouter une page aux œuvres de cet artiste « touche-à-tout ». La commune de Jaligny inaugure, en 1933, un ensemble architectural regroupant une salle des fêtes, une nouvelle mairie et le bureau de poste selon les plans de l’architecte Génermont. On ignore comment, et par quelles relations, Auguste Sauroy est venu à Jaligny. Un comité des fêtes dynamique existe pour profiter de la nouvelle salle dont Auguste Sauroy réalise le rideau de scène.

 

Il compose le spectacle des 28-29 janvier 1933 « JALIGNY-REVUE » et écrit les paroles de la chanson d’entr’acte que le public peut chanter sur un air connu à l’époque : »Les Fraises et les Framboises »

En 1935, il met en scène la pièce « Le cirque Touquendèche » qui est jouée le 9 et 10 février.

 

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AVEU ET DENOMBREMENT que donne au roy par devant vous monsieur le lieutenant general et officiers de sa majesté en sa province de Bourbonnais, dame françoise de quatrebarbes de la rongere baronne de saint denis du maine et dame du coudraz et autres lieux, veuve de puissant seigneur et messire éléodor clément guillaud de la Motte chevalier baron de Jalligny, Boucé, Treteaux, Sorbier et autres lieux et places, brigadier des armées du roy et son lieutenant en cette province de Bourbonnais, colonel du régiment de la motte, au nom et comme tutrice de Messire Henry léon Guillaud de la Motte chevalier lieutenant du roy de cette province capitaine du chateau royal de moulins capitaine dans le régiment de provence infanterie seigneur baron de Jalligny leur fils, des choses quelle possede noblement audit nom en fief foy et hommage de sa majesté à cause de la baronnie de Jalligny , chatellenie de treteaux, seigneurie de sorbier, de vécé, laras, et autres fiefs joints et annexés à laditte baronnie de Jalligny appartenant audit sieur de la Motte son fils, suivant le testament olographe dudit defunt seigneur de la Motte du vingt mai mil sept cens sept desquels fiefs baronnie et seigneurie laditte dame de la motte audit nom a fait foy et hommage à la chambre du domaine de cette province le dix sept décembre mil sept cent seize, relative a celle faite pour laditte baronnie de jalligny par dame antoinette damboise comtesse de varax baronne de jalligny dame de Barbezieux veuve de puissant seigneur messire antoine de la Rochefoucault chevalier de lerdre gouverneur de Paris et isle de france le vingt et un septembre mil cinq cent quarante.

UN DOCUMENT EXCEPTIONNEL

    Ce document, dont l'introduction originale et sa transcription sont ci-dessus, est exceptionnel car il est unique étant donné que le château de Jaligny ne possède aucune archive ancienne. Il est exceptionnel également car il est consultable et téléchargeable en ligne dans un lieu surprenant : les archives numériques du Québec à Montréal.  Pour voir le document, il suffit de cliquer sur le lien ci-contre.

COMMENTAIRE

     Ce document est rédigé en 1726, au château de Jaligny, par les notaires, en présence de deux témoins et il en a été fait 3 exemplaires. Il s'agit d'un long document de 100 pages avec table des matières à la fin, qui fait l'inventaire de toutes les propriétés et droits du baron de Jaligny. Cet inventaire s'appelle "un dénombrement". On parle aussi "d'aveu" car ce mot fait référence à la cérémonie de "foy et hommage" que tout seigneur doit faire en l'honneur de son suzerain, le roi Louis XV en 1726. Dame Françoise de Quatrebarbes est veuve du baron de Jaligny, messire Eléodor Clément Guillaud de la Motte. Elle fait réaliser l'inventaire de ses biens et droits au nom de son fils Henry Léon Guillaud de la Motte, héritier d'après le testament olographe de son père et dont elle est la tutrice.

 

Un autre site peut aussi être consulté pour avoir une présentation globale de l'histoire de Jaligny : l'article de Wijipédia à propos de Jaligny. La partie historique est précise, fiable car bien documentée. Voici le lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jaligny-sur-Besbre

la tradition des Brandons à Jaligny

   Nous sommes le 20 septembre 1702, en la paroisse Saint-Hippolyte de Jaligny (Allier). Mgr François Brochart de Saron, évêque de Clermont, vient y faire une visite pastorale, terminée, comme il est d’usage, par un procès-verbal en bonne et due forme (A.D. Puy de Dôme, 1G 1078). Et qu’y lit-on, après les paragraphes concernant l’état de l’église, du mobilier, du culte, et autres considérations ? Des informations folkloriques, ni plus, ni moins.

 

   "Nous a esté dit n’y avoir autre abus ni affaire importante à nous communiquer si ce n’est que les habitants du lieu ont coutume d’allumer des falaces de paille qu’on appelle brandons le premier dimanche de Carême de danser autour des arbres avec lesdits brandons de dire et faire plusieurs autres choses superstitieuses..."

LE CULTE DES RELIQUES à JALIGNY

    Le culte des reliques occupe une place importante dans la religion catholique, particulièrement en France, où il a joué un rôle crucial dans la spiritualité et la pratique religieuse, surtout au Moyen Âge et à l'époque moderne.
   Les reliques sont des objets matériels considérés comme sacrés en raison de leur lien avec des saints, des martyrs ou des événements religieux importants. Le culte des reliques s'est intensifié en France à partir du IVe siècle, avec la christianisation progressive du pays. Durant le Moyen Âge, ce culte devient central dans la vie religieuse et sociale. De nombreuses églises, cathédrales et monastères en France cherchaient à acquérir des reliques pour attirer les fidèles, car ces objets étaient perçus comme des intermédiaires entre les croyants et le divin, capables de réaliser des miracles.

 Présentation de l'église de Jaligny

Il est difficile d'imaginer que l'église de Jaligny était bordée d'une maison jusque dans les années 1930, comme le montre cette carte postale. 

D'abord la construction du chœur roman, du 11ème siècle, de structure octogonale, comme de nombreuses églises dédiées au Saint Sépulcre. Ce chœur primitif a vraisemblablement été la chapelle du château de cette époque.

L'église a ensuite été agrandie par la construction progressive de la nef pour aboutir à son volume actuel. Le clocher a été vendu pour démolition en 1794, pendant la Révolution. L'église devint alors un "temple de la raison". Il fut reconstruit vers 1860, selon le plan octogonal d'origine mais en ajoutant une ouverte circulaire  sur la face ouest. Cet oculus devait servir d'emplacement à une horloge publique, visible de loin.  Mais ce projet ne fut jamais exécuté.

Le chœur de l'église est la partie la plus originale avec ses douze colonnes surmontées de  chapiteaux romans. Il faut aussi découvrir les 3 statues du 15ème siècle : la Piéta, Saint Jean-Baptiste et Sainte Barbe qui porte la tour où elle fut enfermée. Ce sont des chefs-d’œuvre  de la sculpture bourbonnaise du temps d'Anne de Beaujeu, réalisés par le sculpteur Jean de Chartes.

La maison que l'on voit, accolée à la face sud de la nef, a été construite à l'emplacement  d'une chapelle, la chapelle St Jean, détruite dans la première moitié du 18ème siècle parce qu'elle s'était effondrée, faute d'entretien et de travaux de sauvegarde.

 

Le chœur primitif est construit sur un plan octogonal posé sur une structure carrée, selon le schéma et la photo ci-dessous.

   Les archives du Puy de Dôme ont conservé les compte-rendus des visites épiscopales du 17ème et de la premières moitié du 18ème siècle. Certains points sont détaillés et reviennent régulièrement.

C'est ainsi que l'évêque insiste régulièrement sur le mauvais état de la chapelle St Jean-Baptiste en demandant des travaux. Rien n'est fait pendant plusieurs dizaines d'années si bien que la démolition devient l'unique solution.

 

LE CIMETIÈRE 

Ces documents donnent aussi des indications sur les pratiques funéraires. Il faut attendre 1728 pour que l'on trouve un emplacement pour un cimetière. Jusqu'à cette date tous les Jalignois étaient inhumés à l'intérieur de l'église.

 

LA RECONSTRUCTION DU CLOCHER

Le clocher de l'église de Jaligny a été reconstruit dans la 2ème moitié du XIXème siècle selon les plans de l'architecte vichyssois Abel Madeleine.

Le clocher est de forme octogonale. Chaque face comporte une baie voûtée en plein cintre, sauf la face ouest ouverte par un oculus, bien visible de loin, qui était destiné à recevoir l'horloge municipale. Ce projet fut ensuite abandonné et il n'a jamais été repris par un conseil municipal

CHARPENTES 

L’accès aux combles et au clocher s’effectue par un escalier hélicoïdal édifié hors-œuvre en façade Nord de la nef, formant une tourelle couronnée d’un toit conique, visible depuis le côté Nord. La charpente de la nef est constituée de trois fermes traditionnelles dont les entraits retroussés permettent d’enjamber l’extrados des voûtes du vaisseau principal. Les pièces d’appui inférieures de la charpente (pannes sablières, etc.) ne sont pas visibles, ce qui laisse à supposer que les chevrons et les jambettes sont directement encastrés dans les maçonneries supérieures.
L’accès au clocher se fait depuis le comble par un escalier traversant le refend situé à l’aplomb de l’arc triomphal séparant la nef du chœur. Cet escalier suit approximativement la courbure de l’extrados de la coupole sous-jacente. La charpente du beffroi, indépendante, s’appuie sur des corbeaux encastrés dans les maçonneries du clocher. Le clocher formant flèche possède une charpente à trois niveaux d’enrayure. Les charpentes semblent dater des remaniements du milieu du XIXe siècle, époque à laquelle le clocher a été entièrement reconstruit.
D i a g n o s t i c – É t u d e d ’ é v a l u a t i o n – extrait d’un document établi en 2021

Ci-dessous une photo exceptionnelle du chœur de l'église, décoré de guirlandes et de drapeaux. Elle est du 16 mai 1920. Merci à Thomas Pacaud qui a découvert ce cliché dans les archives de sa famille.

L'EGLISE SAINT HIPPOLYTEde JALIGNY

(Paroisse de l'ancien diocèse de Clermont à la présentation du Prieur du Saint Sépulcre de Moutier-les-Jaligny)


EGLISE ROMANE DU 11ème siècle

Cette église qui, d'après les plans devrait avoir cinq travées, n'en a que trois et est donc restée inachevée. 
Cela peut s'expliquer ainsi : 
Les constructions, du fait des moyens d'autrefois, étaient toujours très "longues''. On construisait travée par travée, fermant d'un mur provisoire la partie terminée, ce qui permettait de l'utiliser pour le culte. 
La construction pouvait se continuer derrière ce mur qui était démoli à l'achèvement. 
On n'a jamais su pour quelles raisons les travaux ont été arrêtés après la troisième travée. 
Le pignon ouest a été entièrement reconstruit à la fin du XVIIIe : peut-être est-il venu remplacer le dernier mur provisoire.

Lire la présentation complète en cliquant sur le bouton ci-dessous

Photo du 16 mai 1920

En agrandissant la photo, on constate que le chœur est décoré avec soin : de nombreux pots de plantes vertes, des vases élégants pour des fleurs naturelles et des guirlandes de fleurs, probablement en papier. Plus un faisceau de 3 drapeaux tricolores qui encadrent le portrait du Christ.

La réponse est dans un détail que l'on perçoit avec peine, à gauche, au sommet d'une colonne : il s'agit du blason attribué à Jeanne D'arc : l'épée, la couronne et les deux fleurs de lys, sur fond azur

Jeanne fut béatifiée en 1909 et canonisée le dimanche 16 mai 1920, en la basilique Saint Pierre de Rome par le pape Benoît XV. A l'époque, Sainte Jeanne d'Arc était un personnage fédérateur, respecté par la République laïque et par l'église catholique. Cette photo illustre la ferveur populaire qui entoura cette canonisation.

Le blason de Jeanne d'Arc

LA RENOVATION DE LA FONTAINE DU BOURG

    Vous connaissez probablement notre Fontaine. Elle s'est beaucoup dégradée au cours des derniers mois et elle est très mal en point.

La politique patrimoniale de la commune de JALIGNY rejoint nos aspirations à voir entretenu le bâti ou le patrimoine vernaculaire. Rappelons notre investissement pour l’aménagement de la Place du monument aux morts inachevée depuis un siècle.

Le conseil municipal a accepté de s’engager dans la restauration la Fontaine (puits). Pour rappel, en son état actuel, elle date de la seconde moitié du 19ème siècle.

Depuis des temps immémoriaux, elle a alimenté la population de la ville close. Sa dernière restauration remonte aux années 1920 car, à la suite d’une sécheresse prolongée, la source semblait tarie. L’eau venait par « filtration » d’une citerne située sous une maison voisine. Le conseil municipal décida de « faire toutes les réparations utiles et notamment de diriger le tuyau d’aspiration sur la citerne située sous la maison des héritiers Boudeville. »

L’ensemble de l’édifice actuel est en grès rouge, surmonté d’un bâti métallique avec un levier à bascule. Tombé en désuétude, il est devenu « un site mémorial » d’un mode de vie ancien. 

La commune a déposé une demande de subvention "dotation d’équipement aux territoires ruraux a été sollicitée". Elle pourrait être à hauteur de 45 % de la dépense HT qui s'élève aujourd’hui à plus de 13 500 €. La Communauté de Communes pourrait abonder le financement à hauteur de 1500 € maximum.

Afin de soulager les finances municipales, la Fondation du Patrimoine a été sollicitée. Le club des Mécènes de cette fondation a alloué une somme de 3000 € pour faciliter cette rénovation et notre association, les Amis du Patrimoine de JALIGNY suite à l'assemblée générale du 5 novembre 2022 a décidé de faire un don de 500 €.

Mais le pendant de la générosité de la fondation du Patrimoine est de lancer une souscription, afin de collecter la différence entre les fonds déjà envisagés et la dépense totale. Vous pouvez télécharger le bon de souscription. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. OU FAIRE UN DON SUR LE SITE INTERNET DE LA FONDATION : taper Fondation du patrimoine Jaligny dans un moteur de recherche.

VOTRE DON EST DÉDUCTIBLE DE VOS IMPÔTS SUR LE REVENU, À HAUTEUR DE 60 % DU MONTANT INVESTI DANS LA LIMITE DE 20% DU REVENU IMPOSABLE.

Vous trouverez toutes les informations sur cette rénovation et votre éventuelle participation à l’adresse suivante : Puits-fontaine de Jaligny-sur-Besbre (fondation-patrimoine.org)

Nous vous remercions de votre action pour notre fontaine.

Nous comptons sur votre générosité.

Deux sites à consulter

AGENDA

 samedi 28 juin 2025 : Théâtre au château du Lonzat, à 19 heures.

 

 

 

 

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Les Amis du Patrimoine de Jaligny

Pour contacter le site internet

Vous pouvez joindre le site internet des "Amis du patrimoine de Jaligny" par l'adresse mail suivante :

patrimoinejaligny@orange.fr