Patrimoine de Jaligny et des alentours                

Souvenirs de Pâques 1879 à Chavroches

   Alphonse Ramin a tenu un journal intime pendant l’année 1879. Il évoque Pâques et la fête à Chavroches chaque lundi de Pâques. En entendant la musique des cornemuses et des vielles, il se souvient de son enfance et des œufs qu’on fait rouler sur l’herbe. Alphonse Ramin est anticlérical. Il dénonce les abus du clergé, les croyances mêlées de superstitions. C’est un révolté de son époque. 
   Ses souvenirs sont précieux puisqu’il évoque la vie, les comportements et les fêtes populaires. Dans les années 1870, on danse en haut du bourg au son de « la musette » (petite cornemuse comme en Auvergne) et de la vielle. On joue, on danse en sabot, et on s’embrasse après chaque bourrée, après chaque « figure » car chaque air correspond à une danse à deux ou à quatre, en ligne ou en carré.
Il parle aussi de la tradition immémoriale des œufs de Pâques que l’on fait rouler dans les prés.

Ci-dessous les textes originaux du carnet d'Alphonse Ramin.   (Cliquer pour visualiser le diaporama en plein écran)

Carte postale début 20ème siècle et oeufs décorés en 2015

Les œufs de Pâques à Chavroches en 2015

Extrait du bulletin municipal de l'été 2015

  Samedi 11 avril, premier jour des vacances, 35 enfants se sont répartis en deux groupes suivant leur âge. Les grands ont cherché les œufs magnifiquement décorés par Sophie Matho et Anne-Lise Murat, autour du château et de l'église. Une fois les œufs trouvés, les enfants ont participé à plusieurs jeux organisés autour de la roulade des œufs et d'un goûter offert par les bénévoles puis ont chacun reçu un joli ballotin de chocolats. Une belle journée où même le soleil a su être de la partie.

Pâques à Chavroches en 1888

   A cette époque, la paroisse est desservie par l’abbé Barathon. Il habite au presbytère, dans la maison du château qui est une propriété communale depuis 1860. Georges Tessier, jeune médecin de la commune, est devenu maire le 3 avril 1887, succédant à Jean Alphonse Ramin. Alphonse Ramin se disait anticlérical alors que Georges Tessier dirige la commune dans le respect des croyances pour moderniser Chavroches. Il fait ainsi partie du « conseil de fabrique » qui gère le fonctionnement de l’église tout en développant l’école laïque.

   Le 13 avril 1888, soit deux semaines après Pâques qui était le dimanche 1er avril, l’abbé Barathon rédige un rapport qu’il adresse au vicaire général du diocèse de Moulins. Il se félicite ainsi de l’attitude des habitants de la commune qui sont respectueux de la pratique religieuse et sont fidèles à la communion pascale. Ce rapport fait suite à « une mission paroissiale » qui eut lieu avant Noël 1887.

 

   Comme dans de nombreux village, partout en France, cette mission a été l'occasion d'ériger une croix commémorative sur une place ou à un carrefour. A Chavroches, cette croix a donné son nom au lieu-dit : "la Mission".

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L'ETANG DE CHAVROCHES

    L’étang  de Chavroches fait partie du patrimoine local. IL est apprécié des promeneurs, des pêcheurs et des photographes. Il existe depuis le Moyen-Age et les archives de l'Allier ont heureusement conservé un texte de 1509, mis à jour en 1682. Ces documents permettent de retrouver ses limites, ses propriétaires, et ses changements de noms.

Au 16ème siècle, il s'appelait l'étang de Chaveroche, au 17ème l'étang de Beaudéduit, au 18ème l'étang de Bataille et l'étang Bataille de nos jours.

Il est possible de lire la transcription des textes de 1509 et de 1682 dans le document joint, accompagnée d'un commentaire.

21 mai 1995 : festival départemental des majorettes à Chavroches

   Le groupe des majorettes de Chavroches a été fondé par Claudie Dumet en 1992. Ses 3 filles en faisaient partie (Aurélie, Emmanuelle et Noëlie BONNEFOY), et c'est Claudie qui entraînait tout le monde. Anne-Marie PERARD et Christiane KESSLER ont beaucoup aidé pour la confection des costumes. 
Le groupe « Ne t’y fie pas » s’est vite montré dynamique au point d’organiser le 21 mai 1995 le festival départemental des majorettes dans les rues de la commune et sur le stade municipal : 13 groupes dont un groupe allemand, de Coblence. Plus les fanfares de Diou et de Jaligny. Ce fut une journée complète de 10h à 18h30 qui est restée dans les annales de Chavroches et qui a mis en valeur ce joli village perché.

Georges Tessier, médecin et maire de Chavroches (1855-1929) 

            Georges Tessier est le fils de Jean Tessier et Antoinette Bourdais. Il est né à Moulins le 21 septembre 1855 et il s’installe en 1881, à 25 ans, jeune médecin célibataire à Chavroches, à la suite du décès accidentel, en 1879, du docteur Auguste Lucot.
Il épouse Marie Merle qui lui donne trois garçons : Jean, né en 1884, puis Eugène en 1892 et enfin Ferdinand en 1894. Ferdinand Tessier succédera à son père comme médecin à Chavroches et y fera toute sa carrière. La maison familiale est achetée en 1885 à Joseph-Louis Bassot, lui-même héritier d’une grande famille de propriétaires de la région. Cette maison appartient aujourd'hui aux petites-filles de Ferdinand Tessier.

           Georges Tessier (1855-1929) a laissé dans sa famille le souvenir d’un homme intelligent, dévoué et original. C’était un homme de progrès, curieux de tout et passionné par toutes les inventions de son époque, surtout l’électricité, la photographie et l’automobile.  Elu maire en 1887, à 32 ans, il déborde d’énergie pour la commune qui, à cette époque, est à son apogée démographique. Il mène de front la construction de l’école primaire de garçons qui est terminée pour la rentrée 1888, tous les travaux de rénovation de l’église (1887-1892) et la construction de la sacristie (1892-1896). Il travaille pour l’école laïque, tout en étant membre du « conseil de fabrique » qui gère l’église paroissiale où les travaux continuent par l’abaissement du niveau du chœur en 1898 et la réalisation de la fresque de l’abside en 1902.

Maison Tessier à Chavroches. Georges Tessier et son épouse sont sur le perron. Ferdinant Tessier est au premier plan, près de son automobile

Eugène Tessier, devant une automobile Ford, vers 1914

Automobile de la marque Voisin, type C1, qui semble correspondre à la voiture de Ferdiand Tessier.

Place du marronnier, à Chavroches. La carte postale montre l'automobile de Ferdinand Tessier. Photo des années 1920.

Voir le livre "Chavroches au 16ème siècle et en 1900, de Michel Valette, ouvrage disponible à la mairie de Chavroches.