Patrimoine de Jaligny et des alentours                

L'église Saint Barthélémy de Trézelles

 

6è-7è siècles
Le bourg de Trézelles est indiqué par Grégoire de

Tours comme étant le lieu de sépulture de St Lupicin,

un ermite qui vivait sur les bords de la Besbre au

village de Lubié. 

Année 1056
Première mention d’une église paroissiale à Trézelles : un acte de donation nous apprend que Falcon, seigneur de Jaligny, possède « le quart de l’église ainsi que la sacristie et ses dépendances ». Il en fait don à son frère Guillaume lorsque celui-ci devient Abbé de Tournus en Bourgogne, une abbaye bénédictine dont dépendait le monastère Sainte Croix de Saint Pourçain-sur-Sioule. Falcon lui donne également « toutes les terres qu’il possède depuis la rivière Tèche jusqu’à Trézelles » 

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Association Trezelloise du Patrimoine

   A la suite de l’Amicale du Patrimoine, petite cellule de bénévoles, motivée par la nécessité de travaux dans l’église de Trezelles, s’est constituée l’Association Trezelloise du Patrimoine en Août 2020 pour élargir son champ d’action.

   En partenariat avec la Fondation du Patrimoine, la Commune et l’Amicale du Patrimoine ont procédé en 2017/2018 comme première étape, à l’assainissement en périphérie intérieure et extérieure autour de l’abside de l’église et à la restauration de 2 vitraux : celui de « la Vierge à l’enfant », daté de 1868, offert par la famille de la Boutresse et celui du chœur « Vierge de l’Assomption » en mandorle d’après l’œuvre de Murillo offert en 1891 par Delphine Ramin. Ces deux vitraux d’une surface totale de 6.50 m2 ont retrouvé tout leur éclat et contribuent à la clarté et à la beauté de l’église.

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Le tacot de Trézelles

   Le tacot de Trézelles a été inauguré en 1893 et a été définitivement fermé en 1939. En 1906, Trézelles est devenu la gare au carrefour de deux lignes : celle de Dompierre à Lapalisse et celle de Digoin à St Pourçain sur Sioule.

Grâce au tacot, Trézelles a retrouvé pendant 40 ans son ancien rôle de "petit ville" qui explique l'origine de son nom qui s'écrivait "Trezail" au 16ème siècle, à la croisée des chemins.

Le tacot fait partie de la mémoire collective de la région par les restes de la "ligne", les ponts, les documents et surtout la "Chanson du tacot de Trézelles".

LE RAIL EN VAL DE BESBRE, en quelques dates

1843 – Première voie ferrée : de Bert-Montcombroux à Dompierre

 

Elle est construite par la Société des Mines de Bert pour transporter sa houille jusqu’au canal latéral à la Loire, à Dompierre
-    avec un écartement spécifique des rails de 0.92 m (au lieu du standard de 1.435 m) adapté aux 2 locomotives achetées en Angleterre.
-    la ligne fait 25 km du site des Mandins à  Dompierre-Canal en passant par Peublanc-Sorbier, Châtelperron (à cette occasion on découvre la grotte des Fées), puis Vaumas et St Pourçain sur Besbre.

 

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DIAPORAMA

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On y voit le plan du tacot à Trézelles, des extraits du registre du contrôle du trafic en 1900 : on rend compte des foires, du transport du charbon et des problèmes de circulation. Les incidents étaient assez fréquents car les locomotives n'étaient pas puissantes, et les wagons instables. La vitesse moyenne n'était que de 25kms/h.

Deux photos des années 1900 : des wagons de charbon ont déraillé. Ces 2 clichés ont été pris par Georges Tessier, médecin et maire de Chavroches.

Et puis, bien sûr, une photo du tacot "moderne" pour commémorer cette épopée du "petit train".

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Trézelles dans les "Fiefs du Bourbonnais"

Voici la présentation de Trézelles publiée en 1896 par Roger de la Boutresse (1860-1957), historien qui fut longtemps maire de Varennes-sur-Tèche.

« La vieille orthographe de Tresail, dérivée évidemment de Transalium, ne permet pas de douter que le bourg de Trézelles ne soit le Transaliensii vicus  in Arverno de Grégoire de Tours, et son antique importance était manifeste encore au XVIè siècle, car, parlant de notre paroisse, Nicolaï dit qu' « elle semble avoir été autrefois une ville close, comme il se voit par de vieilles vestiges ».Sauf peut-être quelques débris insignifiants sur la lisière nord du village, ces vestiges ont totalement disparu...."

 

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La gare de Trézelles

      Ci-dessous, un diaporama de cartes postales anciennes pour illustrer l'activité de la gare de Trézelles au temps du tacot.

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LES SOUVENIRS DE LÉON MAZOIT

Léon Mazoit (1910-2001) était le fils des instituteurs de Trézelles : François et Léontine Mazoit, qui ont pris leur retraite en 1931.

Léon Mazoit quitte donc Trézelles en 1931, alors qu'il a 20 ans. En 1989, il a rédigé ses souvenirs du "Tacot d'Terzelle". Il habitait Bourg-la-Reine dans les Hauts-de Seine (92). Léon Mazoit avait une soeur aînée, Cécile, institutrice comme ses parents. Cécile Mazoit avait épousé un instituteur, Simon Livet. Tous les deux ont enseigné pendant 25 ans à Châtelperron (1926-1952).

Voici le début des souvenirs de Léon  Mazoit :

« Le tacot d’terzelle ? M’en parlez pas. C’est une partie de mon enfance et de mon adolescence. Alors, pensez si je m’en souviens ! En parler me flanquera sans doute un peu le cafard. Mais, qui sait ?  Peut-être en serai-je un peu rajeuni. Alors, ne portez pas peine, je vais faire de mon mieux.

    Né à Trezelle avant la guerre de 1914, j’y ai habité jusqu’en 1931. Donc, le tacot, je le connaissais bien. D’autant plus que de la fenêtre de ma chambre je voyais la gare et aussi la ligne de Cindré, avec cette côte qui, pour certains trains très chargés, exigeait deux locomotives : l’une en tête, l’autre en queue. Cette dernière n’était pas attelée : elle poussait jusqu’au moment où, tout en haut de la côte, le mécanicien de celle de tête, par un joyeux coup de sifflet prévenait l’équipage de celle de queue que « c’était gagné » et que désormais il se sentait assez grand garçon pour mener son train à bon port."

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PROMENADE PATRIMONIALE A TREZELLES

Plus de 40 personnes ont suivi les membres de l'association trezelloise du patrimoine pour découvrir Trézelles au 20ème siècle, quand le moulin fonctionnait et que "le tacot" faisait vivre le centre bourg.

Ce fut un après-midi intéressant, chacun des membres de d'association a présenté le sujet qu'il avait préparé et le public a été sensible à ce travail collectif.

LE MOULIN DE TREZELLES

C'était un petit moulin à farine entrainé par une roue à aube animée par un bief sur la Besbre en amont de Trézelles. Ce moulin primitif était probablement en aval de quelques mètres du moulin actuel. On peut voir quelques blocs de moellons de pierre correspondants sans doute à l'assise de ce moulin. Ce moulin apparait sur la carte de Cassini au même titre que le château qui lui faisait face.

Pour lire l'historique complet, cliquer sur le bouton "Histoire du moulin"

L’église de Trézelles et son ancien cimetière

    Les usages montrent qu’avant l’installation du cimetière communal, donc avant le 19e siècle, les vivants n’allaient pas prier ou se recueillir au cimetière de l’église ; il n’y avait pas ou peu de stèles ; seule une grande croix était plantée au milieu du terrain qui avait l’aspect d'une friche herbeuse ou arborée pouvant attirer les animaux errants ; l’Église obligeait les paroisses à le clôturer de murs avec une porte bien fermée. A partir de « l’Extrême Onction » donnée  au mourant chez lui puis de la « Levée du corps », l’Église prenait en charge l’âme du défunt, sa mission étant de lui fournir « un passeport pour l’au-delà » par ses rites et ses prières ; le corps, lui, avait droit à un oubli décent et respectueux.

 

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Volailler à Trézelles

    A l’âge de 24 ans, Mr et Mme Laurent ont repris en 1962 l’entreprise familiale de Mr Louis Laurent, oncle, né en Avril 1899 et décédé en 1981, sans descendance.
L’activité de cette entreprise consistait à acheter vivants sur les marchés, volailles, lapins, chevreaux. La valeur ajoutée était l’abattage, plumage des volailles, dépeçage des lapins et chevreaux pour les revendre à des grossistes, boucheries, particuliers. Et cela à une grande échelle par exemple entre 80 et 120 lapins jour. Un travail sept jours sur sept sans vacances.

Entretien témoignage de Mr et Mme Laurent 31 Mai 2023